#27.2 - Kria Brekkan - Bee Lxaura
Vidéo envoyée par lablogotheque
Rédigé par Estelle Radwan le 20 janvier 2007 à 17:16 dans humeurs (de femme...) | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
J'ai rencontré Xavier Moisant lors de la conférence Leweb3 en décembre dernier, il nous donne sa vision du rôle d'internet dans la politique en France et ailleurs. |
Xavier Moisant est un des rédacteurs (et directeurs?) de Place de la Démocratie, un blog politique (Xavier est engagé auprès de l'UMP)sur la politique.
J'avais entendu parlé de lui, je me suis retrouvée assise à côté de lui par hasard, j'ai trouvé notre conversation intéressante...
Cette interview a commencé bizarrement puisque Xavier a voulu savoir à qui il avait à faire ,et alors que je le filmais lui, il a souhaité me demander pourquoi je m'intéressais aux blogs.
Je lui réponds...comme je peux, en trouvant la situation originale.
"Cela fait deux ans que je m'intéresse à ce monde fascinant parce que deux choses me surprennent: un monde d'hommes et un monde qui crée beaucoup et parle de révolution, et donc qui pose des questions fondamentales, mais ces questions ne sont jamais discutées qu'entre eux et par le biais de la technologie, alors je veux leur demander en quoi le monde avait besoin d'être changé, comment le changent-ils, etc."
A lui maintenant:
Question: Pourquoi es-tu présent à la conférence leweb3 et quelle est ta vision de l'internet aujourd'hui?
Réponse: Je suis directement immergé dans la façon dont la technologie peut changer la société.
D'abord intéressé par la politique et internet, puis par internet dans la politique.
La politique existait sur internet mais la politique avec internet on ne sait pas quel objet c'est. La politique ne peut plus être la même aujourd'hui avec internet: la relation des élus avec les électeurs, des électeurs entre eux, des non élus qui voudraient être élus, des citoyens avec d'autres citoyens, tout ça a été changé avec internet.
Question: En quoi?
Réponse: Aujourd'hui le citoyen qui utilise internet peut s'attendre à avoir une réponse de l'élu quand il lui envoie un mail. Mais, premier problème, aujourd'hui l'élu en général n'utilise pas le mail.
Il y a une société politique représentative qui fait son boulot, et à côté une nouvelle société avec de nouveaux moyens de communication et l'envie de communiquer avec les politiques.
Le premier souci c'est que les politiques ne passent pas à côté de cette société en train de changer.
Quesion: Donc tu les a incités à créer des blogs? En tout cas à s'y intéresser?
Réponse:Certains oui, et surtout je les ai aidés à prendre conscience de leur identité numérique: Je leur pose la question "est-ce que vous vous exprimez sur internet?" , en général ils répondent Non, et alors je leur dis "eh bien j'ai une mauvaise nouvelle pour vous parce que d'autres parlent de vous en ce moment!"
Question: et là ils dressent les oreilles?
Réponse: Il suffit de leur montrer. En général ce sont des critiques. Et leur expliquer qu'ils doivent ensuite parler sur le net comme ils le font dans la vraie vie de ce qu'ils font. Expliquer le concret de leur vie parce que la vie d'un élu c'est très concret.
Les élus sont dans la vie alors que leur image est décalée.
"Vous êtes au service des autres, pour certains vous avez des ambitions, mais dites-le, ne laissez pas dire que la politique c'est pourri...faites les choses et parlez-en!"
Par exemple, Alain Lambert (ancien ministre du budget) lui il crée son blog car il était frustré de ne parler que de budget...il souhaitait en tant qu'élu parler de politique ce qui le passionne.
Question:Aujourd'hui beaucoup créent leur blog?
Réponse: 2500 à 3000 blogs politiques. ça reste peu.
Question: (naïve) Aujourd'hui parce que les blogs sont crées par de grandes personnalités politiques comme Sarkozy on peut avoir l'impression que ce ne sont que d'autres outils de communication...peut on inventer autre chose pour que le citoyen participe davantage?
Réponse: En France, c'est une vraie particularité, cette prééminence des politiques qui se sont emparés de l'outil. La France est le seul pays avec trois anciens premiers ministres blogueurs (Fabius, Juppé et Raffarin.) En fait il n'y a pas d'autres pays avec un ancien premier ministre blogueur.
C'est un problème: parce qu'en fait c'est normal pour ces personnalités, dans leur stratégie, de décliner leur pensée sur internet en se créant un espace à eux etc...mais ça ne change rien à la politique au fond car ça n'implique pas plus le citoyen.
Alors que ce qu'il faut ce sont des initiatives citoyennes pour s'engager dans le débat.
Encore une spécificité françaie: pour l'instant les blogs politiques sont sur des positionnements hors parti, ils sont sur un positionnement de commentateur..la blogoshère politique citoyenne française s'est construite sur le commentaire..une sorte de Alain Duhamel sur le web et ça, ça ne change rien..autant écouter la radio!
Par contre ce qui s'est créé aux US ou en Angleterre ce sont des endroits où les citoyens se disent voilà moi je veux etre un lieu de débat sur la vie de mon parti parce qu'il y a des choses avec lesquelles je suis d'accord et d'autres avec lesquelles je ne suis pas d'accord, et je veux utiliser internet pour être un acteur parce que la politique à un moment c'est s'inscrire dans un camp, où il faut bouger un camp.
Par exemple: les blogueurs démocrates qui organisent leur propre convention à laquelle les hommes politiques assistent, et tiens d'ailleurs ce sera peut être le cas ici...avec Sarkozy, Royal ou Bayrou s'ils viennent à la conférence. Les blogueurs posaient des questions, et ainsi les Citoyens réussissent à faire réémerger d'autres sujets qui ne sont pas les sujets politiques traditionnels.
Question: C'est aussi une bonne occasion de redéfinir la politque: il ne s'agit pas forcément de militer dans un parti?
Réponse: C'est une façon de s'impliquer dans le débat, d'être acteur, de susciter des questions etc..
C'est un autre moyen de s'engager. Et d'ailleurs les gens n'ont pas le temps et l'envie de faire du "présencier" et ce n'est pas le plus intéressant.
Internet permet aux citoyens de s'impliquer sur des idées, et des actions pour défendre ces idées.
Et aujourd'hui sur internet si quelqu'un réussi à mettre un million de personnes derrière lui, ce sera un acteur du débat politique.
Merci Xavier Moisant pour tes réponses, et à toi aussi (décidément..) toutes mes excuses pour un cadrage encore pas parfait, c'es tle moins qu'on puisse dire..
Rédigé par Estelle Radwan le 20 janvier 2007 à 01:20 dans regards d'une femme dans un monde de geeks? | Lien permanent | Commentaires (1) | TrackBack (0)
Mettons les choses au clair puisque vous devez savoir où vous mettez les pieds en arrivant ici.
C'est un ami qui me confie: "je lis ton blog, je vois beaucoup de choses mais c'est un peu confus...ce serait bien de définir une ligne éditoriale", un autre qui me référence comme "un beau journal intime", puis je me retrouve "femme à suivre" chez Excellencia, et enfin mes stats qui explosent depuis que Hugh fait un lien sur l'interview de David Sifry...
J'ai déjà dit mon parcours qui peut éclairer un peu:
La vie
-Quelques années à l'étranger, à San francisco, où je me suis "cognée" aux différences culturelles et où j'ai appris à mieux me connaître ainsi que ma communauté (française donc.) Quand on est hors de la maison, on apprend à faire d'autres liens moins évidents. C'est aussi là que j'ai commencé à aimer les ponts et ce n'est pas juste une métaphore.
-Un retour en France moins évident que je l'avais rêvé: j'ai dû réapprendre nos codes, bien différents de ceux que j'avais eu à adopter aux Etats-Unis. J'étais encore une fois étrangère mais chez moi.
-La découverte du management dans une grande entreprise a été un choc alors que je n'avais jamais travaillé qu'en indépendante. Les jeux de pouvoir ne m'avaient encore jamais touchée, croyais-je alors.
-En(tre)prises est un roman sur les relations d'emprise dans le monde du travail, mais aussi dans nos relations amoureuses, amicales, familiales...Car j'ai fini par comprendre que les jeux de pouvoir dans l'entreprise ont souvent les mêmes ressorts (vanité et peur par exemple?) que ces drôles de relations d'emprise qu'on comprend cependant mieux dans nos liens amoureux, familiaux etc.
Internet, les blogs, la révolution
-Découvrir internet et les blogs a été une révélation: il existait là un monde parallèle à notre réalité, que je n'avais pas soupçonné. A l'époque (il y a presque trois ans maintenant pour moi), j'ai découvert un monde de geeks (des hommes en grande majorité) très enthousiastes qui parlaient de révolution. L'enthousiasme de l'autre en général ça me suffit pour m'engouffrer dans le mouvement, je suis moi même très enthousiaste.
-Quelle était cette révolution? Que tous aient accès à l'information, que tous puissent s'exprimer, qu'on découvre ensemble en partageant un monde sans limites qu'on pouvait se réinventer, enfin libres, un monde débarrassé des dinosaures qui nous étouffent (médias traditionnels, publicité, politique, entreprises, etc.) Puisqu'on pouvait enfin l'ouvrir et qu'on était nombreux, les vieux n'avaient qu'à bien se tenir, il fallait désormais qu'ils comptent avec nous, voire grâce nous! Hmmm tentant, non?
-Tellement tentant que la machine a fantasmes s'est mise à carburer à fond, dans un monde (les hautes technologies) qui n'impose plus de limites puisque le secteur (internet) lui même ne semble pas avoir de limites.
-Alors les gars (encore une fois, ce sont presque tous des hommes), ils se sont mis à nous construire des outils géniaux pour nous permettre de mieux communiquer ensemble et nous organiser en communautés solides (liées.)
Et alors?
-Demain tout le monde aura son blog, et les politiques, la publicité, les médias etc. ils se sont tous adaptés au nouvel outil et reprennent déjà la place qu'ils n'ont en fait jamais perdue (ils ont dû être un peu déstabilisés parce qu'il fallait quand même un peu bouger hein), faut dire qu'ils ont de l'expérience les bougres et au jeu du pouvoir, ils gagnent souvent.
-J'ai vu que le monde se réorganisait, certes, mais qu'il y avait toujours les mêmes jeux dans ce monde, avec des têtes nouvelles qui parvenaient à prendre un peu du pouvoir aux vieux, c'est tout.
-Ces outils sont géniaux parce qu'ils permettent à plus de gens de s'exprimer d'accord, mais combien en fait? Combien sont capables et veulent vraiment s'exprimer? Combien veulent participer?
-A ma connaissance il n'y a pas encore d'outil qui ait été créé pour que l'homme ait envie de devenir meilleur et plus libre. Je me trompe?
Je ne connais pas tout, mais souvent je vois des outils qui jouent sur des instincts pas toujours super jolis même si c'est moteur (et c'est déjà beaucoup), comme l'envie d'être vu, connu, au dessus, devant, plus riche, expert, avant tout le monde, meilleur que le voisin, etc.
-Tout ça me va très bien à condition qu'on ne me parle pas de révolution. D'abord parce que c'est moche de voir ceux qui parlaient de révolution se rétracter dans leur tannière sans même un mot d'explication, et puis parce que ça crée de la déception pour ceux qui ont cru, et franchement on n'a pas besoin de ça.
-Alors pour pas être déçu et pas décevoir, parfois j'ai l'impression que tous on s'accroche à nos rêves, et puis tiens d'ailleurs que ça arrange bien toujours les mêmes (puissants éternels) qui sauront en profiter et nous préfèrent occupés à rêver, et alors vite vite on se précipite dans un monde virtuel à toute allure, histoire d'y croire toujours?
-Alors demain tous dans un monde virtuel, sans qu'on n'ait rien changé?
-Sans s'aimer davantage vraiment? Parce qu'on s'aime mieux sur Second Life? ou sur Meetic?
Bon alors qu'est ce que je fais là?
J'en viens à la ligne éditoriale, enfin!
-Les LADIES NIGHT pour montrer la réalité (un petit bout d'accord) des filles et peut être alors pouvoir mieux parler avec les garçons, c'est la base non?
-Regards de femmes sur un monde de geeks parce que je suis une femme et que j'ai mon mot à dire sur notre futur
-En(tre)prises parce que je voudrais être lue, donner envie d'écrire, et que c'est le seul bon moyen que j'ai trouvé pour dénoncer les faux semblants.
-Les humeurs (de femme) parce que c'est humain et que les hommes n'y comprennent jamais rien...à nos humeurs.
-Les amis parce que c'est la vie.
-Les ponts qui font les liens, parce que "la connection ne fait pas la relation"
Bref, tenter de mettre un peu d'humanité à discuter là dedans (ça se discute l'humain?) avant que le monde virtuel de demain ne soit que le copier coller de celui d'aujourd'hui.
Bon, en fait, je vous avoue tout, j'aimerais bien jouer plus souvent, et pas qu'aux jeux de pouvoir, alors je me dis qu'on pourrait peut-être s'inventer un jeu à nous, une sorte de "jeu relationnel", ça intéresse quelqu'un?
Est ce que c'est clair maintenant? Oups.
Rédigé par Estelle Radwan le 17 janvier 2007 à 23:46 dans Je m'explique | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Les Ladies ont fait leur liste de voeux, et se demandent ce que vous souhaitez et comment vous le souhaitez. |
Rédigé par Estelle Radwan le 15 janvier 2007 à 23:28 | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
On a tous (?) des souvenirs émus concernant les séminaires des grandes entreprises. Pas facile de fédérer plus d'une centaine de personnes, pas facile non plus d'adhérer à la culture de l'entreprise lorsque le séminaire se fait le théâtre des jeux de pouvoir...
On est donc p 20:
Annabelle a fait son entrée dans le monde de la télévision, elle découvre maintenant les joies d'appartenir à la LPG (La Plus Grande) lors du séminaire annuel à Cannes.
Un moment privilégié pour observer les manoeuvres de Corinne...
Rédigé par Estelle Radwan le 14 janvier 2007 à 19:58 dans EN(TRE)PRISES | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Tiens, la fameuse chaîne "cinq choses que vous ne savez pas de moi" est arrivée chez moi aussi!
Laurent, c'est bien parce que c'est toi, à toi je vais dire toute les vérités que tu attends de moi (et oui avec du retard je viens juste de voir ta note, et ça va faire un peu réchauffé à côté des autres qu'ont déjà tout dit...)!
-Tu dis que tu es distrait, bah moi je le savais déjà: j'avais remarqué cette façon que tu as de penser à mille choses tout en regardant l'autre, parfois tu dois "partir" bien loin...
-Il faut que tu fasses quelque chose avec tes sourcils, c'est pas possible qu'ils continuent de se croiser comme ça au-dessus de ton nez.
-La première fois que je t'ai vu, je t'ai trouvé très bizarre, je ne connaissais pas encore très bien le monde des geeks, j'ai pensé que tu venais d'une autre planète: tu étais plongé dans l'écran lorsque je suis arrivée et lors de notre première conversation, les liens entre les idées se faisaient à la vitesse d'une connection ADSL.
-Ta détermination est remarquable et ferait tourner le monde autour de toi.
-Je suis impressionnée par ton blog, toi qui me disais ne pas savoir quoi dire, c'est toi qui écris?
Et maintenant, faut faire tourner? Hmm, qui n'a pas encore répondu?
Virgile? Laurent? Dave? Cyril? Pierre?
Je ne vous connais pas très bien, et j'aimerais en savoir plus! Cyril, j'aimerais savoir ce que vous devenez..
Et vous, qu'aimeriez vous savoir de MOI? hmmm après on arrête de se flatter l'égo, d'accord?
Rédigé par Estelle Radwan le 12 janvier 2007 à 11:59 dans Je m'explique | Lien permanent | Commentaires (5) | TrackBack (0)
Je viens de découvrir le blog de Nadia Khouri-Dagher, par hasard, alors que je cherchais un lien vers le passé en tapant LA LITOTE sur Google. Je m'étais souvent demandé pourquoi j'avais choisi ce titre pour le magazine que j'avais créé à San Francisco (en dehors du fait que je trouvais ça joli et que ça correspondait parfaitement -"dire moins pour faire entendre plus"-, je le sentais, à ce que je voulais faire, voilà), et voilà que cette inconnue d'un coup m'en dévoilait les raisons:
"J'ai longtemps cru, moi aussi, que les Français étaient froids. Autrement dit, qu'ils avaient moins de sentiments que nous: moins chaleureux, moins généreux, moins hospitaliers. Car tout cela n'apparaissait pas dans les mots qu'ils emploient. Aujourd'hui je sais que le langage exprime une culture, et que la litote est l'expression d'une pudeur, plus que d'une froideur. Pudeur toute nord-européenne - les Anglais champions reconnus de la litote, qu'ils nomment understatement.
J'ai mis longtemps à comprendre que ce qu'exprime la litote, ce n'est pas une absence, mais une retenue dans l'expression des sentiments. Car avec le langage on ne dit jamais seulement ce qu'on pense, mais aussi ce qu'on ressent, et c'est ce ressenti que la langue française courante, quotidienne, se refuse le plus souvent d'exprimer. J'ai mis longtemps à comprendre que les Français n'en pensaient pas moins, si je me mets à parler comme eux, comme vous, c'est-à-dire: en pensaient tout autant, voire plus. Mais ne l'exprimaient pas toujours aussi explicitement, comme nous, gens du Sud."
khouridagher.afrikblog.com
Hmmm, ce choix donc n'était dicté que par ma culture, une culture qui m'avait rattrapée loin de chez moi, inconsciemment...pour rétablir le lien avec mes compatriotes?
On n'échappe donc pas à sa culture? Est-ce suffisant pour rejeter la culture de l'autre?
Je n'ai pas peur des différences, au contraire, c'est souvent au travers de la surprise des oppositions apparentes que je fais les plus belles rencontres, celles qui auront nécessité l'Apprentissage dont parle Nadia.
Plongée dans un monde étranger, il a fallu que j'en apprenne la langue et les codes, et pour vivre tranquille que je me fixe à quelques points communs qui font notre humanité.
Tout ça fonctionne très bien tant qu'on n'est pas trop fatigué, tant qu'on reste curieux de l'autre, tant qu'on a envie etc.
Le jour où on est fatigué, on appelle maman, on est content de parler cette langue maternelle donc, on repense aux bons plats, aux pavés, et finalement à tout ce qui fait qu'on est bien mieux chez soi quand même!
C'est un peu la même chose entre les hommes et les femmes finalement.
Avec la curiosité, puis l'envie, on s'attire, on s'aime quand on pense s'être trouvés, reconnus, que l'autre à vu en nous ce qu'on est vraiment , qu'on est tout pareil, qu'on est souvent persuadés de parler la même langue, etc. Et paf, quand on est fatigué, l'autre est différent tout à coup, là aussi on a envie d'appeler maman parce qu'on a peur.
Je suis autant choquée par l'anti-américanisme que le racisme anti-arabes ou l'antisémitisme ou le jeunisme ou le féminisme, ou tous les ismes de la terre. L'isme n'est souvent là que pour nous aider à traiter l'autre d'imbécile et à rentrer tranquillement à la maison où on pourra rester bien au chaud...croit-on.
Mais on n'est pas si peinard que ça chez soi, entre nous pareils, en famille, au boulot, au pays, entre filles, hein? manque toujours un truc non?
Alors j'aime beaucoup le blog de Nadia Khouri Dagher, qui me donne envie de mieux la connaître elle et sa culture (née en Egype d'une famille libanaise), et j'aime particulièrement les idées pré conçues qu'elle dénonce, comme celle-ci sur les femmes, et ce sera le mot de la fin pour aujourd'hui:
"Bref, si la situation faite aux femmes est censée résumer le fonctionnement d'une société, tout ceci prouve que le prétendu clash des civilisations entre Orient et Occident est un vue de l'esprit. C'est pourtant ce prétendu fossé entre "eux" et "nous", entre islam et chrétienté, qui conduit aujourd'hui aux conflits les plus sanglants. Car ici on dit: l'islam nous menace, nous devons nous protéger, et nous l'attaquons en mots, articles, livres – voire bombes, comme les USA en Irak. Et là-bas on dit: l'Occident nous menace, nous devons nous protéger, et nous l'attaquons en mots, articles, livres – voire bombes, comme les attentats terroristes de New York ou Londres.
Mais nous, femmes d'Orient et d'Occident, qui lisons aujourd'hui, nous documentons, avons Internet, organisant les premières Conférences de femmes de l'histoire de l'humanité, réunissant des femmes venues du monde entier à Mexico Nairobi et Pékin, savons que notre condition de femmes est parfois étonnamment similaire, d'Est en Ouest et du Nord au Sud de la planète terre. Et que partout, plus ou moins vite, plus ou moins lentement, nos vies sont en train de changer, parce que nous prenons notre destin en mains."
L'Apprentissage, Itinéraire d'une migrante d'Orient en Occident, de Nadia Khouri-Dagher. A paraître,
mars 2007.
Rédigé par Estelle Radwan le 12 janvier 2007 à 11:00 dans Les ponts qui font les liens | Lien permanent | Commentaires (2) | TrackBack (0)
Histoire2femme in English, je n'ai rien trouvé de plus original pour la réplique anglaise de ce blog.
Un blog en anglais, c'est un pont vers mon passé (j'ai vécu cinq ans à San Francisco et j'étais mariée à un Américain, ça marque) et le monde, puisqu'il parle anglais maintenant paraît-il.
Des ponts pour faire le Lien, car avez-vous remarqué comme la connection ne fait pas toujours la relation?
Rédigé par Estelle Radwan le 09 janvier 2007 à 20:15 dans regards d'une femme dans un monde de geeks? | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Je vous expliquerai pourquoi je me mets à parler anglais ici, et pourquoi du coup je pense plutôt en faire un autre (de blog) en anglais, donc.
Rédigé par Estelle Radwan le 07 janvier 2007 à 20:42 dans Je m'explique | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
Everything you always wanted to know about french lovers.
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Bourvil and Jacqueline Maillan were both great and very popular comedians in France. This is not very new, but it has not changed either,
Enjoy!
The song is called: "ça"
Inspired by very famous Serge Gainsbourg's song "Je t'aime, moi non plus"
Rédigé par Estelle Radwan le 07 janvier 2007 à 20:30 dans our ladies nights | Lien permanent | Commentaires (0) | TrackBack (0)
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