Emery, celle-là est pour toi, et oui je sais, je réagis un peu tard.
Ce matin je me suis réveillée... différente. C'est d'abord un son inhabituel qui m'a fait bouger de mon lit: une déflagration qui a relevé mon buste, qui m'a surprise et rassurée en même temps, comme si j'en étais soulagée. Je me suis retrouvée assise sur le bord du lit, les jambes écartées, je me grattai la tête puis, tout de suite après, ces parties poilues que je découvrais entre les jambes..., ah tiens, ça doit être mieux de se les gratter quand on est debout, alors je me suis levée, et j'ai continué une sorte d'exploration manuelle de ce qui pendouillait maintenant entre mes jambes. Hummm, belle taille la bête, cette seule pensée me mis de bonne humeur, comme si la taille de cette chose suffisait à me redresser, prête à affronter le monde et ses périls. Coup de bol, je suis un homme et j'ai un grand sexe.
Premier coup d'oeil dans le miroir de la salle de bain: hummm belles épaules bien musclées, un torse velu, très beaux les abdos, comment ai-je fait pour conserver ces jolies vagues régulières avec toutes les cochonneries que j'avale depuis des années? Hier soir je m'étais couchée en me promettant de ne rien avaler aujourd'hui vu que j'ai toujours ces deux kilos à perdre...Quelle drôle de pensée, ça me paraît presque malsain d'avoir pu imaginer un truc pareil!
Je suis contente d'être un homme ce matin. Ne me demandez pas pourquoi ni comment, mais je ne suis pas surprise, j'accepte juste ce qui se passe là: être un homme et avoir encore un peu de cette conscience féminine. Déjà, je ne me pose plus de questions, comme ça paraît simple!
Bon, allez, un tit café, et en plus on est dimanche, super, c'est jidédé.
Je n'ai pas encore regardé le temps qu'il fait, j'ai l'impression d'être bien, mais comme dans un brouillard qui ne se dissipera qu'après avoir bu mon café. Et puis je me fous du temps qu'il fait. Je suis un peu agacé de m'être réveillé si tôt, je ne vais pas me stresser de si bon matin avec "la vie qui n'attend pas et tout ce qu'on devrait faire tant qu'il fait beau"...comme c'est bizarre, ces pensées d'un monde déjà loin.
L'évier de la cuisine est propre, vide, il y a quelque chose qui ne va pas dans cette maison. J'ai eu cette impression furtive déjà tout à l'heure dans la salle de bains...oui, ça y est je me souviens maintenant: ça sentait bizarre, la rose ou je ne sais pas bien quoi, et tous ces tubes de..., quoi? Des crèmes, shampooings, parfums, une grosse serviette en éponge bien pliée sur le porte serviette, c'est super rangé ici.
Bon, ok, c'est rangé mais en attendant moi je ne trouve pas le café, et les bols, mais où est ce qu'elle a bien pu mettre les bols?
ELLE? Comment ça ELLE?
Non mais je déraille complètement là...je suis seul et ça fait un moment et c'est bien comme ça, allez on se reprend.
"CHERI?"
Ah la vache, j'ai bien failli m'évanouir sous le choc, cette voix, le placard, me suis redressé trop vite, ouille, mal à la tête...
"CHERI?"
Tout à coup, j'ai peur.
Quelqu'un m'appelle depuis la chambre. Une femme. Oui, pas de doute non plus là dessus, la voix, mais aussi l'intonation...comme une forme de supplique déguisée en poupée affriolante.
QU'EST CE QUE JE FAIS?
Première pensée: je me tire d'ici!
Deuxième pensée: non, c'est elle qui dégage, suis chez moi, non mais!
Troisième pensée: C'était comment avec elle déjà? Ah j'arrive pas à remettre mes pensées en ordre, allez, on se secoue et on y va, faut voir quand même...
Lorsque j'arrive dans la chambre, je découvre le sourire de....ma femme. Voilà, ça me revient, on est ensemble depuis cinq ans, on s'est même mariés l'année dernière, oui, elle était enceinte c'était plus pratique, enfin c'est ce qu'elle m'avait dit, aujourd'hui le petit est chez ses grand-parents, mes parents en fait, je ne leur parle plus beaucoup depuis la naissance du petit, je ne sais pas bien pourquoi, c'est étrange, je suis heureux, j'aime ma femme et mon petit garçon, je serai finalement très content d'aller me balader avec eux tout à l'heure, c'est vrai il fait beau, il faut en profiter, ah le sourire de ma femme, c'est drôle comme un sourire peut réconforter, l'impression que tout ira toujours bien, que rien ne peut arriver maintenant....
Puis ma femme a une drôle d'attitude, elle se touche les seins, comme si elle les découvrait pour la première fois....
Emery, veux-tu être ma femme pour quelques temps? A toi de poursuivre donc...
Camaienne, pas mal non plus ta version ;)
Rédigé par : Estelle | 05 février 2007 à 15:04
super métamorphose!!
Rédigé par : camaienne | 04 février 2007 à 23:17
hum... la "barre" est haute... J'aime beaucoup... faudrait poursuivre !
Rédigé par : mry | 04 février 2007 à 22:07